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Le temps
Le temps de l’insouciance est parti avec toi
Il t’a pris sans détour à la croisée des chemins
Sans prévenir d’un seul coup il t’a attrapé la main
Il faut être fou mais la vie ce n’est pas rien
C’est toujours sans retour qu’il est ce chemin
Je n’irai pas de suite car je ne suis pas sur ma fin -
Mort subite
Tu as quatre mois
Tu es un bébé
Tu n’as que quatre mois
Et tu viens de décéder
De la mort subite
La vie n’est pas subtile -
Souvenirs
Je suis assis par terre
Le nez dans la poussière
Je ne sais plus l’heure qu’il est
Je suis sur la terre ferme
Et pourtant je navigue
Dans mes pensées troublées -
Discussion
Je m’assois sur un banc
Je crois que tu es là
Je peux te sentir, te toucher
Et puis même te parler
On se rappelle comme si c’était hier -
Renaissance
La vie m’a appris
Ce que c’est d’être malheureux
Le cœur saignant
A pleurer tout le temps
A prendre mes distances
Avec ce monde en transe -
Clé de sol
Il y a cette musique qui résonne dans ma tête
C’est un air dont je ne peux me défaire
Impossible pour moi de m’y soustraire
Je ne sais pas pourquoi elle me rappelle à toi
Depuis que tu es partie j’écoute cette musique -
La bulle
Je me démène pour sortir de ma bulle
Celle-là n’est pas de douceur
Dedans c’est la terreur
Je ne suis pas seul à l’intérieur
Il n’y a pas de bonheur
Rien que des horreurs -
Le chat
Je suis comme les chats
Je me balade dans l’obscurité
Avec la lune pour me guider
A chaque fois que je suis tombé
J’ai atterri sur mes pattes
Ou je fini par me relever
Toujours à marcher sur les toits
Ville ou campagne Je suis le roi -
Clara
Tu avais tout juste vingt printemps
Soi-disant l’âge de l’insouciance
Mais tu as tiré ta révérence
Tu étais tigresse, lionne, princesse
Ta vie était douceur, tu avais des amis
La voie que tu as choisie ne connait pas de limite -
Les abysses
Ça fait bien longtemps que je suis dans l’errance
Assujetti aux moindres turbulences
Je vous regarde du haut de ma potence
Cette fois ça y est je crois je suis en trance
Les abysses me choppent et m’interpellent -
Absence
A trop t’avoir cherché je ne t’ai jamais trouvé
A trop te regarder je me suis essoufflé
C’est quand tu es parti que je me suis effondré
Le cœur à la dérive j’aurai tout essayé
J’aurai tout donné pour que tu sois épargné
Tu n’étais pas très âgé mais déjà bien usé -
Colibri
Dans mon monde de souffrance
Vous êtes mon errance
Loin de mes turbulences
Vous êtes ma romance
J’attends que ça commence
Et j’entre dans la dance
C’est à vous que je pense
Dans mes moments de démence
Quand ça devient trop intense -
Les chemins
Il s’en est allé le temps de l’insouciance
Celui de nos errances quand on marchait à deux
Les deux pieds dans la boue et même jusqu’aux genoux
Il s’en est allé le temps de l’insouciance
Quand on se promenait sur les chemins de l’enfance -
Ailleurs
Si ça se trouve on se retrouvera ailleurs
Loin des yeux mais pas loin du cœur
Là où la nuit dure plus de vingt-quatre heures
Peut-être même qu’il n’y a plus de malheur
Alors on fera nos valises on pourra partir
Je viendrai te chercher pas besoin de courir
Je voudrai te voir venir m’accueillir -
Repli
Résonne en moi cet air de repli
Le même que j'ai écouté tant de fois
Celui que je suis seul à entendre
Et sûrement même à comprendre
Je le suis c’est plus fort que moi
Il m’emmène au fond de mon moi
Là où mon âme est vraiment si noire -
La vie
La vie n’épargne pas ceux qui reste
Elle leur fait savoir qu’il faut qu’ils en bavent
Sans le moindre remord mais toujours dans la hâte
Elle se jette sur vous jusqu’à vous tordre le cou
Sans le moindre regret vous laisse un goût amer -
La nuit
La nuit je ne vois pas d’étoiles
Je suis sous la toile
je remonte mon voile
La nuit tout est si fragile
comme la poussière d’argile
Tout parait docile -
Regret
Vous êtes partis si vite que je n’ai pu me préparer
Cette souffrance est si intense je la trouve trop dense
Je n’y étais pas préparé on ne peut s’habituer
Rien ne pourra me consoler, ni des larmes pour pleurer
Je reste là seul avec ma rancœur et j’ai très mal au cœur
Déconnecté du monde et au plus profond
Les blessures sont là marquées à jamais -
Supplice
Il faudra que je leur dise
A quel point c’est un supplice
Que tout n’est qu’artifice
Je ne supporte pas leur vice
La nuit dans mes abysses
Il n’y a jamais rien de lisse
Ils veulent que j’applaudisse
Et même si je suis en lice -
Mémoire
Elle est partie avec cette maladie
Tout fait qu’elle oublie le fil de sa vie
Le bonheur était là c’est le fil qu’elle tisse
Sans s’en rendre compte sa mémoire qui glisse
Elle est partie sur la pointe des pieds
Sa mémoire qui vacille lui a fait un pied de nez
Elle était bien entourée de son mari tant aimé