Les turpitudes d'un poète unipolaire

Le jardin des fleurs maudites

Le jardin des fleurs maudites
Il est un jardin tu sais
A la figure du condamné
Où l'amour est éternel
Mais les fleurs y sont damnées

Dans mon jardin des brumes
Attaché à mon enclume
J'espère et je déambule
Sous le vent et ses murmures

Je ne suis qu'un funambule
Suspendu à ses mots et à sa plume
Sans argent et sans costume
Mais ton parfum me consume

J'attends la clémence du temps
Le réveil de l'éternité
Que mon amour perce le vent
Qu'il se répande à tes pieds

Je serai pendu demain
Pour avoir touché ta main
Te vouloir dans mon jardin
Partager le même chemin

Au sacrifice du sang
Au regard de mon rang
C'est ainsi qu'on me pend
Pour avoir été ton amant

Ma fin est sans regret
Et bien avant et bien après
Même si ma mort ne sert à rien
Mon cœur restera tien

Je suis mort pour t'avoir aimé
Je suis mort pour ton nom scandé
Je suis mort face aux barbelés
Et jusqu'au bout je t'ai hurlé...Liberté

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