Les turpitudes d'un poète unipolaire

Le souffle du vent

Souffle du vent

Elle a pris son baluchon
Et est partie à reculons
Dans le couloir de l’horreur
Dans l’antichambre de la mort
Lasse de cette vie
Qu’elle a vécu par dépit

Elle a choisi de partir
Pour arrêter de souffrir
Mettant un terme
A ses sévices
Et à sa maladie
Moi crédule et impuissant
Je restais prostré devant
Attendant que passe le temps
Attendant que vienne le vent
Et la rassure doucement
Caressant son visage d’ange
Avec une voix étrange
Elle me pris la main
Et me demanda
De l’emmener vers demain
En pleurs
Elle brisa mon cœur
Et s’éloigna de son malheur
Elle sentit une chaleur
Sèche et sans moiteur
Et dans un dernier sursaut
Elle me dit à bientôt
Soulagée et allégée
Elle partit De l’autre côté
L’autre rive s’est rapprochée
Et l’a laissée passer
Je suis resté à regarder
Jusqu’au bout je l’ai accompagné
Meurtri froissé déchiré
J’ai senti mon impuissance
J’ai respecté sa volonté
Elle était condamnée
Et depuis dans le ciel
Je vois une étoile qui danse
Légère et apaisée
Je l’entends même rigoler
Et moi je reste seul ici
Entouré de ses ami(e)s
Quand je parle d’elle
J’ai les yeux qui brillent
Et mon âme qui scintille
Et quand vient le vent
Je lui parle doucement
Et peut-être qu’elle m’entend
Alors je lui dis Tu me manques

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Commentaires

  • Florence
    • 1. Florence Le 01/07/2021
    Une question me taraude depuis toujours , faut-il du courage pour partir ? Ou ne plus avoir le courage de vivre , d'affronter une réalité trop pesante , comme dans ton écrit , la maladie . Tes mots sont toujours très prenants . Parler d'elle c'est la faire vivre .

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