Les turpitudes d'un poète unipolaire

Toucher la cible

Toucher la cible

Il est des ruisseaux perdus
Entre brume et amertume
Des morceaux de vies arrachées
A l'écume de nos pensées

Le vide de notre esprit
Se comble de souvenirs
Comme les allées d'un cimetière
Où les larmes fleurissent les pierres

Entre tempêtes et éclaircis
Au sacre des murmures du vent
Dans la douleur des combattants
Sans que jamais ne meurt l’envie

Que nos sanglots nourrissent la terre
Que le souffle de l'espoir sème
Au chagrin des chrysanthèmes
Les roses noires du nouvel air

Il est des ruisseaux connus
Entre sourires et habitudes
Auxquels on ne prête plus
Auxquels on ne croit plus

On emprunte le chemin
Ce parcours incertain
En espérant trouver la main
Qui tournera la roue du destin

En quête d’un nouveau départ
Que le noir de not’ regard
Ne serve qu’à tromper le miroir
Il y a tant de beau à voir

Même si on ne connait demain
Se dire que c'est possible
Que si le printemps revient
On touchera la cible

 

 

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Illustration de Karen Nadine from Pixabay

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