Les turpitudes d'un poète unipolaire

Violences

Violence

Même si la nuit te le pardonne
Moi je ne pourrai jamais oublier
Il y a tes mots qui en moi résonnent
Et tes coups à jamais marqués

Si à ta vue mon corps frisonne
Ce n'est pas parce que je t'ai aimé
Mais c'est ta violence qui détonne
Et qui ne m'a jamais épargnée

J'avais tant besoin d'y croire
Que je me suis accrochée
A cette image de toi en gloire
Qui criait m'aimer
Mais quand tu as levé le voile
La vérité s'est réveillée
Elle était sale fade et noire
Et toi tu t'es révélé

Tu m'as presque persuadée
Que chaque insulte adressée
Que chaque coup donné
Etaient largement mérités
Et que mes larmes souillées
Par mon sang coagulé
Etaient justes là pour me le rappeler

Quand mon cœur étouffé
Par la douleur et la peine
C’est enfin réveillé
De ce trop long sommeil
Qui m’avait presque tuée
Sans aucune faiblesse
Forte et déterminée
j'ai relevé la tête

Aujourd'hui j'ai décidé
Que ma vie était mienne
Que tout devait s'arrêter
Jamais plus je ne serai tienne
Encore moins femme bafouée
Je te laisse à tes faiblesses
Celles d’un pauvre frustré
Et que jamais plus tu ne me blesses

Si jamais les idées te viennent
De vouloir te venger
Ôtes-toi ce goût amer
Ou je vais te broyer
Tu m’as déjà coupé les ailes
Pourtant je me suis envolée
Libre et devenue sereine
Après tant d’années

La seule chose de nous qui reste ce sont des cicatrices
Témoins indélébiles que l’enfer sur terre existe
Mais je suis bien plus forte et prête que tu ne l'imagines
Il m'aura fallu du courage pour me sortir de ton emprise
Sans jamais te rabaisser et encore moins te cogner
De tes entraves je me suis enfin libérée
Et de ce nouveau chemin que je vais emprunter
Une chose est certaine je vais t’effacer

Je garderai à tout jamais les stigmates de ma liberté
Mais toi tu es devenu ton propre prisonnier
De cette cage où tu as voulu m'enfermer
Alors que jamais je ne me serai échappée

unipolaire maladie poème poète poésie nuit démon

  • 199 votes. Moyenne 4.4 sur 5.

Ajouter un commentaire