Les turpitudes d'un poète unipolaire

Emmuré

Emmure

Il y a ces murs qui emprisonnent
Sans ciment et sans parpaing
Et ces cris qui résonnent
Sans décibel le son du rien

On s'avance dans la nuit brume
Avec nos habits de prisonniers
La tête posée sur une grume
Prêt à se faire décapiter

La douleur comme arme
On jette dans le néant
Les poussières de nos larmes
Et la noirceur de not' sang

On cherche sous la lune
Avec not' gueule de con damné
Ce château en haut des dunes
Juste pour encore un peu rêver

Il est des fleurs sacrées
Qui au murmure du vent
Viennent nous alléger
Du poids de nos tourments

Elles poussent dans le cimetière
De l'espoir des temps passés
Entre douleur et détresse
Au milieu des contre allées

Si un jour elles refleurissent
Dans le jardin de nos hivers
Le tombeau d'nos tristes vies
Fanera les chrysanthèmes

On r'partira à la conquête
Des sourires et des je t'aime
Avec comme seule idée en tête
Prendre les graines pour qu'on les sème

 

_________________________________
© Dragon noir 2025 Tous droits réservés.
Image par Sabrina Belle from Pixabay

unipolaire maladie poème poète poésie nuit démon

Ajouter un commentaire