Les turpitudes d'un poète unipolaire

Endormie

Endormie

Je t'ai souri, je t'ai hurlé.
Je t'ai pleuré et murmuré.
Je t'ai cherchée t'croyant paumée,
Même au milieu de mes pensées,
Sombres et désenchantées.

Je t'ai cru morte de chagrin,
Usée par not' noir chemin,
De ces jours de poussière,
Qui empêche d'y voir clair,
Et de ces nuits sans rien dans l'ciel.

A l'apogée de mon lithium,
Quand j'en ai chié au maximum.
Tel un zombi en delirium,
Foulant le pas d'son aquarium.
A temps j'ai lâché la gomme.

J'croyais qu'on t'avait coupé les ailes,
Pour une camisole chimère.
Qu'est ce que ça pouvait faire,
On ne vole pas sans un peu d'air.
Ni quand on plonge en enfer.

J'ai préféré la légèreté d'la plume,
Au poids d'cette putain d'enclume.
Dev'nue balancier de funambule,
Mes idées noires elle les bouscule,
Et de mon fil, dure est la chute.

Mais tu étais juste endormie,
Attendant la fin d'ma léthargie,
Et, mettre fin à mon asphyxie,
Me rappelant qu'je suis en vie.
Je te dis merci liberté chérie !

 

 

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Image par Eleanor Smith de Pixabay

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