Les turpitudes d'un poète unipolaire

Quai des brumes

Quai des brumes

On se lève un matin sans envie
On se rend compte que l'soleil est parti
Qu'il s'est enfui
Alors on marche sur notre chemin de pluie

La gorge nouée et l'estomac serré
Sans pouvoir même simplement hurler
Le temps fait pleurer les fleurs
De l'oubli et du désespoir
Sans nul autre vainqueur
Que la douleur et le noir
Alors on déambule
Le regard tombe sous le poids de l'enclume
Nous donnant un faux air crédule
En errance on s'retrouve quai des brumes
Le visage se fige au contact de la foule
On cherche sans trouver sa chaloupe
La panique nous coupe le souffle
Et l'angoisse en nous s'écoule
Agile comme le chat sur sa gouttière
On sourit pour donner le bon air
Juste pour ne pas trop vous déplaire
Figer dans les méandres d'notre esprit
Impossible de trouver la sortie
Celle de la crise qui soudain s'amplifie
Privé d'la mer
On recherche un ruisseau
Histoire de pouvoir retourner sur les flots
L'horizon dégagé
Sur la plaine désertée
D'nos sourires enivrés
Des longues soirées d'été
Mais c'est l'automne qui s'est déjà installé
Les dernières feuilles viennent de tomber
Et déjà l'hiver commence à nous r'garder

 

 

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Image par Eleanor Smith de Pixabay

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